AccueilLes recherches de Heymans et Wiersma
Les chercheurs Heymans et Wiersma ont élaboré une liste de 90 questions, dans le but de mettre en évidence l’hérédité de certains traits psychologiques entre parents et enfants. Parmi ces questions, dont certaines sont doubles ou triples, l’ensemble est réparti en six chapitres : mouvements et activité, sentiments, fonction secondaire, intelligence, inclinations et divers. Le questionnaire détaillé est disponible en annexe du Traité de caractérologie de R. Le Senne.
Entre 1905 et 1908, ce questionnaire a été distribué à 4 000 médecins néerlandais et allemands. Ils devaient répondre aux questions concernant le caractère des membres de familles qu’ils connaissaient bien. Sur les 3 000 questionnaires retournés, seuls 2 523 furent retenus et analysés, les autres étant écartés car incomplets ou ne présentant pas toutes les garanties de sincérité.
Entre 1905 et 1908, ce questionnaire a été distribué à 4 000 médecins néerlandais et allemands. Ils devaient répondre aux questions concernant le caractère des membres de familles qu’ils connaissaient bien. Sur les 3 000 questionnaires retournés, seuls 2 523 furent retenus et analysés, les autres étant écartés car incomplets ou ne présentant pas toutes les garanties de sincérité.
Le laboratoire d'Heymans : l’approche statistique
Pour la première fois dans le domaine des sciences humaines, un traitement statistique fut appliqué à ces données. Selon Roger Mucchielli dans La caractérologie à l’âge scientifique, « les statistiques hollandaises firent apparaître une courbe à huit sommets, montrant la présence de huit espèces caractérologiques stables dans la population échantillon ».
Afin de cerner les composantes stables de ces huit types cliniques, Heymans et Wiersma approfondirent leur analyse et identifièrent trois propriétés fondamentales et stables : l’émotivité, l’activité et le retentissement. Avec une exigence de rigueur scientifique, les deux chercheurs menèrent également une enquête biographique auprès de 110 personnes de nationalités, sexes et professions différentes. Les résultats confirmèrent ceux de la première enquête, publiés dans la revue Zeitschrift für angewandte Psychologie entre 1905 et 1909. Le détail des publications et des résultats est présenté par R. Le Senne dans le Traité de caractérologie, pages 52 à 56. D’autres publications en 1916 puis 1927 ont confirmé ces bases.
Afin de cerner les composantes stables de ces huit types cliniques, Heymans et Wiersma approfondirent leur analyse et identifièrent trois propriétés fondamentales et stables : l’émotivité, l’activité et le retentissement. Avec une exigence de rigueur scientifique, les deux chercheurs menèrent également une enquête biographique auprès de 110 personnes de nationalités, sexes et professions différentes. Les résultats confirmèrent ceux de la première enquête, publiés dans la revue Zeitschrift für angewandte Psychologie entre 1905 et 1909. Le détail des publications et des résultats est présenté par R. Le Senne dans le Traité de caractérologie, pages 52 à 56. D’autres publications en 1916 puis 1927 ont confirmé ces bases.
Le développement de l’école Franco-hollandaise
R. Le Senne a traduit ces publications en français en 1925 et a poursuivi les travaux en 1930 dans Le mensonge et le caractère, où il croise la typologie de Heymans et Wiersma avec des statistiques sur le mensonge. Ses recherches l’amènent à introduire d’autres facteurs tels que la largeur du champ de conscience, l’intelligence analytique, l’égocentrisme et l’allocentrisme.
En 1950, Gaston Berger publie dans le Traité pratique d’analyse du caractère un questionnaire basé sur une formule caractérologique à neuf facteurs. En 1959, Gauchet et Lambert réexaminent ces travaux à la lumière des nouvelles méthodes statistiques, notamment l’analyse factorielle. Les trois propriétés (émotivité, activité, retentissement) ressortent comme indépendantes selon l’étude de discriminabilité statistique.
Comme le souligne Simone Clapier-Valadon dans Les théories de la personnalité, la méthode des caractérologues présente des analogies avec celle des factorialistes, et Gauchet et Lambert confirment l’existence des trois facteurs fondamentaux identifiés par Heymans et Wiersma.
En 1950, Gaston Berger publie dans le Traité pratique d’analyse du caractère un questionnaire basé sur une formule caractérologique à neuf facteurs. En 1959, Gauchet et Lambert réexaminent ces travaux à la lumière des nouvelles méthodes statistiques, notamment l’analyse factorielle. Les trois propriétés (émotivité, activité, retentissement) ressortent comme indépendantes selon l’étude de discriminabilité statistique.
Comme le souligne Simone Clapier-Valadon dans Les théories de la personnalité, la méthode des caractérologues présente des analogies avec celle des factorialistes, et Gauchet et Lambert confirment l’existence des trois facteurs fondamentaux identifiés par Heymans et Wiersma.
Solidité des fondements et richesse humaine
En conclusion, il convient de ne pas limiter la caractérologie franco-hollandaise à un domaine purement mathématique. Si la discipline repose sur une structure solide, elle laisse toute sa place au caractérologue, dont l’observation, l’échange, l’expérience, la capacité d’analyse et de synthèse, et l’intuition permettent de cerner l’originalité et la richesse de chaque personnalité.